Les 1ères et terminales STL ont embarqué avec leurs enseignants dans un module d’exploration sous-marine pour visiter une grotte préhistorique … ou presque, puisque, vous l’aurez deviné, il s’agit de la reconstitution de la Grotte Cosquer qui se trouve sous la villa Méditerranée (près du Mucem), la véritable grotte étant dans les calanques mais accessible seulement par une plongée par 37m de fond, qui a été condamnée. C’est donc équipés d’audioguides que nos aventuriers ont pénétré dans un ascenseur camouflé en caisson de plongée qui les a conduits jusqu’à de drôles d’embarcations à 6 places, autonomes et pivotantes. Nous avons ainsi découvert des concrétions extraordinaires (lustres, colonnes, même une petite souris de pierre suspendue par la queue!), mais surtout la présence d’êtres humains qui ont occupé ces lieux lorsqu’ils étaient encore accessibles à pied et non immergés. A l’époque le climat de la Provence était celui de l’Islande aujourd’hui et le niveau de l’eau était plus bas. Fragments d’outils (lame de silex), restes de feux et surtout des peintures saisissantes de ressemblance de pingouins (si, si!), chevaux, cervidés, antilopes, bisons et des mains humaines, de tailles différentes, avec les doigts repliés ou pas, dans lesquelles on meurt d’envie d’aller mettre la sienne pour toucher ces « autres nous » (mais on ne peut pas le faire!!!).
Après ce périple magique qui nous a laissés sans voix, nous avons assisté à une projection de la découverte de la grotte par Henri Cosquer et son équipe, avant de découvrir l’exposition à l’étage de la Villa, sur l’environnement de la grotte à l’époque où elle a été utilisée. Reconstitution d’animaux fantastiques qui ont vraiment existé: mégasaure avec des bois démesurés, antilope sana et son drôle de nez, phoque énorme, auroch gigantesque, tout est démesuré. Sauf cette « gravétienne », femme qui n’a de préhistorique que les peaux de bêtes dont elle est vêtue, qui nous ressemble tellement, qui nous a tellement émus. Quelques dernières explications sur le changement climatique, l’inéluctable montée des eaux, un dernier passage sur ces planchers transparents au-dessus de la mer que certains franchissent en fermant les yeux et en tenant la main de leur voisin très fort, un dernier regard sur la vue magnifique sur la rade de notre si belle ville et voilà achevée cette visite enchantée. Achevée ? Non pas tout à fait, et le pique-nique alors ?
C’est dans la cour du lycée que nous nous sommes retrouvés pour nous dire au revoir et partager toutes les bonnes choses préparées avec soin par chacun.
Merci à tous.