Vivez l’expérience BOKASHI !
Pour une cuisine vraiment zéro déchets.
En travaillant leurs exposés sur le compostage en ETLV (enseignement technologique en langue vivante = biologie en anglais!), les 1ère STL ont découvert le Bokashi, une technique de compostage en anaérobiose venue du Japon. Comme rien ne résiste à leur curiosité, ils en ont percé les secrets. Ainsi est né le projet « Bokashi » en biotechnologies.
Comment réalise-t-on un compost Bokashi ?
Il faut un récipient hermétique (seau en plastique de récupération pour nous mais il existe des containers spéciaux), et surtout des micro-organismes vendus sous la dénomination « EM » pour « efficient micro-organisms ». Cela se présente sous forme de granulés (dans notre cas, mais existe sous forme liquide). Il s’agit ensuite de placer ses déchets de repas ou de cuisine à l’intérieur, de recouvrir d’un peu de poudre, de recouvrir le tout d’une assiette ou un sachet plastique en tassant bien pour qu’il y ait le moins d’air (et donc d’oxygène) possible. Et on continue jusqu’à ce que le seau soit plein (choisir un seau qu’on peut remplir en 1 semaine environ). Lorsque qu’il est plein, on le ferme bien et on n’y touche plus pendant 3 semaines. Après 3 semaines, tout est fermenté et peut-être soit rajouté dans un composteur pour finir sa maturation durant 2 mois, soit incorporé à un sol qu’on souhaite enrichir.
Quels avantages ?
On peut TOUT y mettre, y compris les restes de viande, de poisson, de plats en sauce etc… C’est fermé, donc pas d’odeur, ça peut rester sous l’évier de la cuisine. Après 3 semaines, ça sent la fermentation, mais c’est quand on le vide (pas dans la maison!) et ça n’attire pas les nuisibles. C’est plus rapide que le compostage classique, c’est petit, on peut le faire en appartement (il faut quand même trouver où aller le déposer ensuite, mais des composteurs collectifs, il y en a maintenant beaucoup !!). Les inconvénients? Il faut racheter les « EM ».
D’où notre projet !!! Nous avons cultivé et identifié certains de ces microorganismes pour pouvoir les élever et disposer d’une source locale, from our lab! Amazing, no?
Nous avons donc cultivé les grains dans du bouillon nutritif en aérobiose (présence d’oxygène) et anaérobiose (absence d’oxygène), puis nous avons récupéré les microorganismes dans le bouillon et nous avons ensemencé différents milieux de culture gélosés avec ces microorganismes (µorg). La composition des milieux permet de favoriser ou inhiber la croissance de certains µorg. Nous avons alors obtenu des colonies d’aspects différents sur les différents milieux, après observation microscopique des colonies nous avons pu distinguer des moisissures (champignons, filamenteux), des levures (possédant un noyau) et des bactéries. Nous avons réalisé des colorations de gram et des tests enzymatiques sur les bactéries pour orienter leur identification. Puis nous avons réalisé des galeries API (batterie de tests d’identification miniaturisée) pour la levure et certaines bactéries. Ce qui nous a permis de les identifier.
C’est ce travail que nous avons présenté au concours « faites de la science » et pour lequel nous avons obtenu le prix de l’environnement, une bourse de 300€ pour poursuivre nos travaux et un jeu d’escape game.
La suite? Conserver nos µorg en culture, les utiliser dans le bouillon pour pulvériser les déchets plutôt que rajouter du grain ensemencé et ne plus avoir à racheter de la « poudre Bokashi » du commerce.
Un seau Bokashi